Astérix et Obélix contre César
A la vue de la bande annonce, on comprend déjà toute l'horreur que ce film va représenter dans le paysage français cinématographique. Au bout de 7 sec, le Clavierix sort une bonne vanne avec l'accent impayable de Jaquouile la fripouille, le ton est donné. Les minauderies d'un Obélix retrouvant sa Falbala (en la personne de Laetitia Casta qui fait ici une de ses premières apparitions sur grand écran) sont insuportables...
Tout ceci dans une bande annonce de 2.30 mn. Et je passe sur les scènes de batailles, potion magique trop magique (le morphing semble être une chute des Visiteurs)... Et le casting est à l'avenant avec des Sim, des Arielle Domsbale, Claude Pieplu, en veux tu en voila. Il y a même un Pierre Palmade (le comble pour un film de cinéma).
Bref, c'est un peu la bande annonce de la peur !
Heureusement, trois ans plus tard Chaba reprenait le flambeau et tuait le père (Claude Zidi) pour réussir son Asterix Mission Cléopatre.
Astérix Mission Cléopatre
La bande annonce s'ouvre sur une scène splendide visuellement où la plus française des actrices italiennes fait face au plus nul des réalisateurs français (2 poncifs d'un seul coup de crayon : j'appelle ça un combo d'enfer). Donc La Bellucci affronte Chaba sur le thème de qui c'est qui a la plus grande... Tout cela pour finir par appeler Jamel Debbouze à la rescousse. Le ton est donné, on est dans la déconne du nouveau siècle, on laisse derrière nous les gags très grand guignolesques de Zidi pour la vanne à 200 à l'heure, le décalage... Bref l'humour tel qu'on le pratique de nos jours. Si on ajoute que la bande annonce introduit le personnage magnifique d'Otis (Edouard Baer, maximum de respect) et qu'on ne voit le personnage d'Astérix (malheureusement toujours interprété par Christian Clavier) qu'au bout d'1 minute d'une bande annonce qui en compte 2... Le contrat est rempli.
Et 6 ans plus tard, changement d'équipe encore une fois avec l'introduction d'1 nouveau personnage et la disparition d'Astérix ?
Astérix aux Jeux Olympiques
La bande annonce ci-dessous est en fait le teaser du film qui présentera les aventures d'Astérix aux Jeux Olympiques.
Après une ouverture plus La folie des grandeurs avec De Funès que Gladiator, on découvre un mystèrieux personnage qui n'est autre que Brutus le camarade de jeu de César, et futur bourreau de celui-ci, en la personne de Monsieur Manhattan, le plus français des acteurs belges (et pan encore un poncif : 10 points) : Benoit Poelvoorde. S'en suit un grand moment de répartie (peut-être déjà vu entre le regretté Dieudonné et Gérard Darmon dans Astérix Mission Cléopatre lors de l'attaque finale), sur la formation de la tortue...
La bonne nouvelle, c'est que l'on ne voit pas Astérix... Qui sera interprêté par Clovis Cornillac, rappelons le...
Et de se poser la question : Astèrix, le personnage, ne serait-il pas le maillon faible des films adaptés des BD d'Uderzo et Goscinny ? Et ne faudrait il pas s'en passer ?
